Dans le rétro – Vienne

On ne peut pas dire que les rencontres entre le Club Athlétique Périgourdin et le Club Sportif de Vienne soient très nombreuses, de par l’éloignement géographique certainement mais aussi par le fait que les deux entités n’ont pas toujours évolué au même niveau. On ne reviendra pas sur la plus récente des confrontations qui remonte au printemps dernier avec le titre de Champion de France de Nationale 2 acquis par le CAP aux dépens du club isérois qui n’avait pas démérité pour autant, loin de là. On va plutôt revenir 56 ans en arrière. A la fin des années 60, le Club Athlétique Périgourdin a rencontré trois saisons de suite le Club Sportif de Vienne. Les 64 clubs de première division étaient alors répartis en 8 poules de 8. 

Saison 1967-1968

Lors de la saison 1967-1968, la poule B était composée de Bègles, Pau, Vichy, Montferrand, Albi, Saint-Girons, Vienne et Périgueux. Cette année-là les deux clubs ne se qualifieront pas pour les seizièmes de finale. Au match Aller, au stade Roger Dantou, le CAP s’impose 17 à 8 grâce à 3 essais de Christian Goumondie, Jean Pezetti et Henri Iharassary, 1 transformation et 2 buts de pénalités de Jacky Bordas. C’est dans les cinq premières minutes que les capistes vont tuer tout suspense en inscrivant huit points dans une rencontre attrayante et d’un excellent niveau technique. Ce qui n’a pas empêché les viennois très offensifs de laisser une excellente impression au public du « Dantou ». La formation locale avait fière allure : 15- Froidefond, 14- Destrebecq, 13- Goumondie, 12- Salères, 11- Lamouliatte, 10- Bordas, 9- Iharassary, 7- Gasis, 8- Magnac, 6- Faure, 5- Petit, 4- Pezetti, 3- Bouchet, Pouzergues, 1- Gachard.

Au match Retour à Vienne, les périgourdins vont s’incliner lourdement 26 à 6.Un essai de Jacques Ruaud et un drop de Christian Goumondie  meubleront la marque du côté des hommes de l’entraineur Maurice Magnac. Malgré une belle première mi-temps, les « bleu et blanc » vont subir ensuite la loi du pack local et la réussite des buteurs Chastelière, Marret et Delaigue. L’équipe capiste : 15- Bordas, 14- Froidefond, 13- C Magnac, 12- Salères, 11- Lamouliatte, 10- Goumondie, 9- Iharassary, 7- Ruaud, 8- G Magnac, 6- Reiff, 5- Gasis, 4- Pezetti, 3- Gachard, 2- Faure, 1- Bouchet.

Saison 1968-1969

Lors de la saison 1968-1969, Dans la poule B, se trouvaient Toulon, Agen, Pau, Chambéry, Saint – Girons, Valence, Vienne et Périgueux. Le CAP terminera troisième de la poule derrière Agen et Toulon, éliminé en seizièmes de finale par Toulon. Le C S Vienne finira septième.

Au match Aller, les hommes du président Pierre Andrieu se sont imposés à Vienne sur le score de 24 à 15. En inscrivant 5 essais par Laurent Desnoyers, Henri Iharassary, Jacques Ruaud, Gérard Magnac et Claude Salères, 1 drop de Claude Salères et 3 transformations de Jacky Bordas, le XV périgourdin vainqueur de Pau la semaine précédente avait offert au public isérois un beau spectacle grâce à une troisième ligne royale et des lignes arrières flamboyantes. Pour mémoire la composition de l’équipe était la suivante :

15-Bordas, 14- Thibaud, 13- C Magnac, 12- Salères, 11- Desnoyers, 10- Iharassary, 9- Bonin, 7- Ruaud, 8- G Magnac, 6- Géraud, 5- Olasso, 4- Baradello, 3- Veyssière, 2- Faure, 1- Gachard.

Au match Retour, au « Dantou » sur un terrain gras en raison d’un temps gris et pluvieux, les hommes des entraineurs Maurice Magnac et Claude Bouchet se sont imposés 12 à 0. Trois essais de Jacky Bonin, Michel Destrebecq et Gérard Bouillère et une pénalité de Jacky Bordas. Grâce à une défense bien en place où s’illustrèrent Cauquil, Sorrel, Audouard et Grenier, les viennois ont longtemps tenu tête aux capistes qui prendront le large en seconde période grâce à un pack dominateur. L’équipe : 15- Bordas, 14- Bouillère, 13- Salères, 12- Iharassary, 11- Madur, 10- Froidefond, 9- Bonin, 7- Reiff, 8- Rondet, 6- Ruaud, 5- G Magnac, 4- Baradello, 3- Veyssière, 2- Faure, 1- Olasso.

Saison 1969-1970

Lors de la saison 1969-1970 qui désigna le La Voulte de Lilian Cambérabéro (qui entraina Périgueux de 1976 à 1980 puis Vienne de 1980 à 1982), comme champion de France après sa victoire sur l’A S Montferrand, la poule E était composée de Narbonne, Cahors, Bayonne, Dijon, Oloron, Saint-Junien, Vienne et Périgueux. Les « bleu et blanc » finiront seconds de poule derrière Narbonne et devant Dijon et Bayonne, éliminés en seizièmes par Montferrand. Vienne finira septième.

Au match Aller, à Vienne, le CAP s’impose en Isère sur la marque de 6 à 3 grâce à 2 pénalités de Gérard Bouillère. En dépit de la domination des viennois, les capistes plus pragmatiques et réalistes parviendront à gagner le match non sans avoir souffert. L’équipe : 15- Iharassary, 14- Bouillère, 13- Salères, 12- Boissel, 11- Thibaud, 10- Bordas, 9- Mercier, 7- Madur, 8- Magnac, 6- Couvy, 5- Rondet, 4- Baradello,3- Veyssière,2- Faure,1- Gachard.

Au match Retour au stade Roger Dantou, le CAP remporte la victoire en dépit d’une belle résistance des isérois. Deux essais de Laurent Desnoyers et Christian Magnac transformés par Francis Thibaud et deux pénalités de Francis Thibaud et Henri Iharassary meubleront le « planchot ». Ce jour-là les « bleu et blanc » vont se compliquer la tâche, favorisant la défense des viennois biens emmenés par l’excellent troisième ligne Navarre. Les périgourdins pouvaient arguer le fait d’avoir joué à 14 suite à la blessure de Christian Froidefond (les remplacements n’étaient pas autorisés à l’époque). La formation :

15- Froidefond, 14- Desnoyers, 13- C Magnac, 12- Iharassary, 11- Thibaud, 10- Bordas, 9- Mercier, 7- Salères, 8- G Magnac, 6- Reiff, 5- Olasso, 4- Bouchet, 3- Veyssière,2- Faure,1- Gachard.

Tous ces noms qui ont fait la renommée du CAP ne diront peut-être rien aux jeunes générations mais parleront certainement aux anciens. Pour apprécier le présent, il est bon aussi de connaitre quelque peu le passé et ceux qui ont porté haut et fort les couleurs de notre club. C’est avant tout une marque de respect et de profonde estime. C’est le sens donné à cette rubrique « Dans le Rétro ».

Allez CAP !!!

Philippe Salon avec l’aimable concours de Jacky Bordas.

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