A l’occasion de la dix-septième journée de championnat, les capistes se sont inclinés pour la première fois de la saison à l’extérieur chez leurs dauphins niortais à la toute dernière minute de la rencontre sur un essai transformé des locaux 23 à 17. Une défaite qui laisse
bien des regrets.
Sur le coup d’envoi donné par les deux sévriens avec l’aide d’un vent violent soufflant par bourrasques, ce sont les ciel et blanc en rouge pour cette confrontation qui vont les premiers entrer en action. Une belle offensive lancée par Djamel Ouchène et Rory Scholes est reprise in extremis dans les 20 mètres adverses ; la passe au pied pour Clément Cavalière ne donnant rien, l’arbitre reviendra à la pénalité que manquera malheureusement Yann Caillat des 22 mètres droite. Une belle occasion d’ouvrir la marque de loupée, ce que Stéphane Guénin ne manquera pas de faire des 45 mètres suite à une sanction envers la mêlée capiste : 3-0 à la 12 ème minute.
Sur un coup de pied de pression, deux joueurs périgourdins se montrent attentistes et se mettent à la faute que Stéphane Guénin ne manquera pas de sanctionner des 15 mètres face : 6-0 à la 16 ème minute. Le CAP réagit et face au vent envoie du jeu à la main. Une belle action avec Rory Scholes et Lucas Marijon notamment, aurait mérité meilleur sort d’autant que Yann Caillat sur la pénalité manque de nouveau la cible des 15 mètres face aux perches. Les capistes ont bien du mal à apprivoiser ce vent capricieux ce qui n’est pas le cas de Stéphane Guénin qui pour faute au sol réussit sa troisième tentative des 38 mètres gauche : 9-0 à la 24 ème minute. Le NRC profite de l’apport du vent et se montre réaliste.
Mais les hommes de Richard Hill, Juan Carlos Bado, Louis Dubois et Stéphane Polly n’abdiquent pas. Madioke Konate perce joliment et trouve le soutien de Clément Cavalière repris à moins d’un mètre de la terre promise. Sur la mêlée et le pilonnage en règle de la ligne d’en but, les niortais se mettent à la faute ce qui vaudra à Mickael Botha d’écoper d’un carton jaune et qui permettra à Damien Lavergne de gagner la terre promise pour un premier essai que transformera Yann Caillat : 9-7 à la 27 ème minute. De nouveau les coéquipiers du capitaine Marius Vialle se montrent fébriles dans leur camp et voient heureusement une tentative de drop de Stéphane Guénin passer à côté des pagelles. Peu avant la pause, Damien Lavergne sortira groggy et sera remplacé par Marvin Pivert. 9 à 7 à la mi-temps.
On pouvait penser que les périgourdins avaient peut-être fait le plus dur avec cet écart de deux points seulement. Avec l’appui du vent désormais, le CAP garde ses intentions offensives. Une percée de Paul Piveteau bien relayée par Théo Blanc pouvait faire mouche mais hélas la défense des hommes de Laurent Dossat et Bertrand Cazamayou a fait bonne garde. A la 44 ème minute, Yan Caillat met pour la première fois son équipe devant au tableau d’affichage sur pénalité des 30 mètres gauche : 9-10. Pour ne pas s’être appuyé suffisamment sur le vent pour investir le camp adverse, les capistes vont se faire surprendre sur pénal touche en encaissant un essai en force de Johann Grundlinght transformé par Antoine Lescalmel entré en jeu en lieu et place de Stéphane Guénin : 16-10 à la 47 ème minute.
Dans les deux camps on fait entrer du sang neuf tant le combat est intense mais le CAP un brin fébrile a du mal à se défaire de l’emprise adverse. L’investissement est là, les intentions aussi mais des maladresses inhabituelles font avorter des mouvements pourtant bien amorcés. Il faudra attendre la 72 ème minute pour voir Théo Dischant jouer fort à propos un côté fermé qui verra Paul Piveteau marquer un bel essai en coin que Yann Caillat transformera superbement du bord de touche : 16-17. Il va falloir tenir et bien gérer cette fin de match. Malheureusement comme face à Rennes à domicile, les périgourdins vont manquer de lucidité et de maitrise.
Pour placage jugé dangereux Pierre Rousserie pourtant excellent tout le match écope d’un carton jaune. En infériorité numérique, le CAP subit et manque sur une dernière mêlée de se tirer d’affaire. Les niortais jettent toutes leurs forces dans la bataille et finalement trouvent la faille dans la défense périgourdine à la 84 ème minute par l’ex bergeracois Jean Baptiste Bretagnolle qui délivre ainsi tout un stade empli comme un œuf pour cette occasion. Avec la transformation
d’Antoine Lescalmel, le NRC s’impose 23 à 17 alors que les capistes battus empochent le point de bonus défensif.
Une défaite qui doit servir de leçon dans la perspective des phases finales car avec moins de déchets techniques, une discipline maitrisée et plus de lucidité en fin de rencontre, le CAP avait les moyens de s’imposer devant un adversaire qu’il faut féliciter pour son engagement
et son opiniâtreté.
