Samedi soir, dans un stade Roger Dantou copieusement garni, le C A Périgueux a réussi son entrée dans le championnat Nationale en s’imposant face au Stade Niçois 25 à 14. Une première réussie qui va mettre en confiance une équipe périgourdine qui a séduit le nombreux public présent.
J’aurai pu prendre le parti de vous faire un compte-rendu du match mais la presse locale était très bien représentée : Sud-Ouest (Adrien Larelle, Rafael Dubourg, Benjamin Pécout), Dordogne Libre (Mathis Planès), Midi Olympique (Pierre Mazeau et Jean Christophe Leclaire de Nice), FR3 Périgord (Camille Michelland, Colyne Rongère), France Bleu Périgord (Gabin Grulet), sans oublier Renaud Solacroup rédacteur en chef de DL et Xavier Dalmont qui n’étaient pas en service mais venus montrer leur intérêt et leur attachement à ce club historique de Périgueux.
L’occasion pour remercier les journalistes locaux pour leurs avant papiers ou reportages dans la semaine précédant le match et pour la couverture de cette rencontre inaugurale. Je vais donc plutôt vous donner mon ressenti ainsi que celui de la majorité des personnes présentes au stade. Il y a bien longtemps qu’une équipe périgourdine n’avait fait une telle unanimité. Tout d’abord par les valeurs qu’elle véhicule et le jeu pratiqué. L’entame du match a été délicate avec un essai encaissé dès la troisième minute de la part de l’ailier Andrzej Charlat en bout de ligne. La formation capiste ne s’est pas affolée. Elle a su remettre la pression sur l’adversaire dans le sillage de son capitaine Afa Amosa. Les initiatives offensives se sont ensuite multipliées avec un Axel Müller très en vue et poussant à la faute les azuréens qui voient leur seconde ligne Tom Murday écoper d’un carton jaune. Avec une volonté, une détermination admirables les bleu et blanc vont en profiter et inscrire deux essais en fin de première mi-temps par Afa Amosa puis Karl Lambert. Le troisième en début de seconde période sera l’œuvre de Cyril Couturier sur une percussion d’Afa Amosa bien négociée par Gregory Hutley qui mettra joliment son centre dans l’intervalle. De par son enthousiasme, sa générosité dans l’effort, le XV capiste s’est détaché au score 22 à 7.
C’est ensuite dans la réaction niçoise que le groupe périgourdin a montré de belles vertus. De la solidarité, de l’esprit de sacrifice en défense pour préserver cette victoire. Le public a apprécié, montrant de la ferveur et rendant le Dantou si non incandescent, du moins très chaud en fin de rencontre sur le tempo imprimé par le speaker Vincent Cazcarra. Personne pour mettre un bémol sur cette belle victoire capiste. Tous les aficionados du rugby périgourdin ont salué la performance des hommes de Didier Casadeï, Julien Ledevedec, Bertrand Brugeille et Louis Dubois. Pas une voix pour s’élever négativement sur la prestation périgourdine, hormis peut-être quelques éternels grincheux qui ont toujours quelques reproches à faire. Une mêlée pas suffisamment dominatrice ou l’absence de quelques joueurs supplémentaires sur des postes clés. Mais avec quel argent ? Certainement pas avec celui de ceux qui font ces reproches. Ne doit-on pas plutôt se féliciter que le budget pourtant en augmentation chaque année soit tenu par le Président Francis Roux et son équipe dirigeante ? Ne gâchons pas notre plaisir de voir cette équipe nous régaler à chacune de ses sorties.
Tout n’est pas encore parfait ce qui est normal en début de saison, le staff sait mieux que quiconque ce qu’il reste encore à travailler. Mais ce groupe ne mesure pas le bonheur qu’il apporte aux gens. Dans des contextes parfois difficiles qu’ils soient au niveau familial ou professionnel, pour ceux qui ont des soucis de santé, les valeurs véhiculées de combat, d’amitié, de solidarité sont d’un réconfort incomparable.
Messieurs, poursuivez dans cette voie et la cote d’amour dont vous bénéficiez à ce jour n’est pas prête de s’éteindre.
Philippe Salon.
